DEVELOPPEMENT DURABLE : 20 ans et ...!
Sous le haut patronage du Ministère de l’Ecologie, du Développement et l’Aménagement durables
COMMUNICATION DE PATRICE HERNU, Président d'Ecologie Bleue
Merci à Alice Panetta-Benhamou et à Vivent les Femmes d’avoir pris l’initiative de cette journée du développement durable en hommage au rapport de Madame Brundtland. Peut-être n’est-ce pas tout à fait un hasard. Car ce concept ne vient pas de nulle part. Symboliquement, avant l’explosion publique du concept, la question du développement durable commence d’une certaine façon avec le premier spoutnik. En réalisant la première révolution complète autour du globe terrestre, il signe, philosophiquement, physiquement, politiquement, l’avènement d’un monde qui n’est pas celui de la fin des temps mais celui d’une finitude relative même si nous étions loin d’avoir exploré toutes les richesses contenues dans ce cercle.
Ce cercle contient comme l’espace fœtal que l’humanité partage. Et si hier nous demandions aux responsables de gérer nos biens collectifs en bons pères de famille, l’exigence est plutôt désormais de les préserver en bonnes mères de famille.
Ce propos n’est pas de circonstance. Il choque parfois mais je pense que si les mouvements de libération des femmes s’inscrivent dans celui contre les aliénations nées des conceptions patriarcales de la famille, des écoles, des églises et de toutes les institutions traditionnelles, je crois profondément que l’avènement des femmes aux plus hautes responsabilités correspond également à un besoin vital de notre société de préserver l’acquis et le cercle de ses valeurs. Ces valeurs, non seulement les femmes les portent symboliquement dans nos traditions mais ce n’est pas une question de gênes. Car, les hommes doivent également les apprendre. Voilà pourquoi je vous rappelle ici cet évènement symbolique.
C’était le 7 octobre 1957. 50 ans presque jour pour jour.
L’écologie s’est discrètement posée dès cette époque dans notre imaginaire comme pour nous préparer au monde futur :
Toutes ces revues de science fiction, qui ont fleuri dans les années 60 –Atome Kid, Sidéral, Spoutnik, etc.- n’avait qu’un seul leitmotiv : leurs héros allaient de planètes en planètes pour y assurer la reproduction d’écosystèmes en péril avec toujours l’image du mythe de la Terre mère perdue ;
Et dans le même temps, nous découvrions que cette Terre finie, nous la connaissions si mal qu’il fallait la découvrir en profondeur, découvrir ses entrailles avec le Monde en 80 volcans de Tazieff, les océans avec le monde du silence, les 4 du Moana ou Cousteau, le désert blanc avec les expéditions de Paul-Emile Victor, et le désert brûlant avec Théodore Monod, retrouvant dans la Naturedésertée une image si proche des origines du Monde, pleine de la métaphysique du monde judéo-islamo-chrétien. Les racines du ciel et le sel de la Terrepour s’en sortir demain. Car, sans les connaître encore, nous pressentions les périls et nous nous y préparions déjà.
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Demain, nous y sommes !
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