Pourquoi l'écart de rémunération entre hommes et femmes tend-il à être plus large dans certains Etats membres que dans d'autres ?
L'écart de rémunération entre hommes et femmes ne sert pas d'indicateur des inégalités entre les sexes dans leur ensemble : il ne mesure que les différences de revenus entre hommes et femmes exerçant un emploi salarié sur le marché du travail ; aussi l'existence d'écarts salariaux différents d'un Etat membre à l'autre reflète-t-elle les variations des taux de participation au marché du travail.
Il faut tenir compte aussi des spécificités des divers marchés du travail, des différences entre sexes sur le plan de l'organisation du travail, ou encore de la mesure dans laquelle hommes et femmes peuvent concilier vie professionnelle et vie privée ou familiale.
Tendances générales observées en la matière :
- Dans la plus part des Etats membres où le taux d'activité des femmes est peu élevé (Malte, Italie, Grèce, Pologne, par exemple), l'écart de rémunération est inférieur à la moyenne, conséquence d'une faible proportion de femmes peu qualifiées dans la population active ;
- un écart de rémunération important dénote généralement un marché du travail fortement cloisonné (Chypre, Estonie, Slovaquie, Finlande, par exemple), où la participation des femmes est plus concentrée autour d'un nombre restreint de secteurs ou de professions ;
- les pays où une proportion notables de femmes travaillent à temps partiel (Allemagne, Royaume-Uni, Pays-Bas, Autriche, Suède, par exemple) tendent à afficher un écart de rémunération plus important.
A suivre : Si, aujourd'hui, les femmes ont un niveau d'études supérieur à celui des hommes, pourquoi n'y a-til pas davantage de femmes à des postes de direction mieux rémunérés ?
Source : Extrait COMBLER L'ECART DE REMUNERATION ENTRE HOMMES ET FEMMES , MEMO/07/297, www.europa.eu
Eléonore Scaramozzino