LA COMMISSION EUROPEENNE PROPOSE DE SCELLER UNE ALLIANCE MONDIALE POUR AIDER LES PAYS EN DEVELOPPEMENT LES PLUS TOUCHES PAR LE CHANGEMENT CLIMATIQUE
Les pays en développement seront les plus sévèrement touchés par les changements climatiques et ont donc besoin de notre aide pour en atténuer les effets et s'adapter aux changements en cours. Les nouvelles technologies sont l'unique moyen de parvenir à une société viable sans entraver le développement et la qualité de la vie. Cette communication, présentée par Louis Michel, Commissaire en charge du Développement et de l'Aide Humanitaire, en association avec Stavros Dimas, Commissaire en charge de l'Environnement, et Benita Ferrero-Waldner, Commissaire en charge des Relations Extérieures, vise à offrir un éventail d'actions plus large, grâce au dialogue, à l'échange et à une coopération concrète entre l'Union européenne et les pays en développement.
Selon les estimations du groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC), la plupart des régions du monde - et plus particulièrement les pays en développement - seront de plus en plus touchées par le changement climatique. Les pays en développement les plus pauvres, et notamment les pays les moins avancés (PMA) et les petits États insulaires en développement (PEID), feront partie des premiers et des plus durement touchés.
L'Union a un rôle primordial à jouer dans la promotion de l'action internationale pour lutter contre le changement climatique. Le Conseil de printemps de 2007 a avancé des propositions concrètes en vue d'un accord international sur le changement climatique pour la période postérieure à 2012 et s'est engagé à procéder à des réductions drastiques des émissions de gaz à effet de serre de l'Union européenne. L'alliance mondiale pour la lutte contre le changement climatique sera un pilier important de cette action externe de l'Union sur le changement climatique et s'adressera aux pays à la fois les moins responsables du réchauffement de la planète et les plus touchés par celui-ci.
L'aide prévue dans le cadre de l'alliance mondiale pour la lutte contre le changement climatique devrait être axée autour de cinq domaines d'action: mise en œuvre de mesures concrètes d’adaptation; réduction des émissions dues au déboisement; aide aux pays pauvres pour qu’ils tirent parti du marché mondial du carbone; aide aux pays pauvres pour qu’ils soient mieux préparés aux catastrophes naturelles et intégration du changement climatique dans les stratégies de coopération au développement et de lutte contre la pauvreté. Le changement climatique portant atteinte à divers pans d'activité, il convient d'en tenir compte dans les efforts de réduction de la pauvreté, pour en garantir la viabilité. Il est impératif, à cet égard, de procéder systématiquement à une évaluation des risques climatiques et à l'intégration des préoccupations liées à l'évolution du climat dans les stratégies et programmes de développement («climate proofing», ou s’assurer que les projets de développement sont à l’épreuve du changement climatique).
La Commission a déjà affecté 50 millions d'euros à l'alliance mondiale pour la lutte contre le changement climatique pour la période 2008‑2010. Il importe, toutefois, de disposer de ressources bien plus importantes si l'on entend couvrir les besoins de manière adéquate. Un appel est donc lancé aux États membres de l’Union européenne pour qu’ils consacrent une partie des engagements convenus à l’augmentation de l’aide publique au développement au cours des prochaines années, afin de faire face au changement climatique dans les pays les plus vulnérables.
Les Journées européennes du développement, qui se tiendront à Lisbonne du 7 au 9 novembre et seront plus particulièrement axées sur le changement climatique et le développement, offriront une première occasion de débattre de l'alliance avec les pays en développement partenaires.
Au cours des dernières années, le lien entre le changement climatique et la fréquence et l'intensité des phénomènes météorologiques extrêmes est devenu évident. Sept des dix catastrophes les plus meurtrières de ces 20 dernières années ont eu lieu entre 2000 et 2006. Rien que depuis juillet 2007, la Commission européenne a alloué 24,5 millions d'euros aux victimes de catastrophes naturelles survenues en Colombie, dans les Caraïbes, au Pérou, au Kenya, en Inde, au Bangladesh, au Népal, en Corée du Nord et au Soudan. L’alliance mondiale pour la lutte contre le changement climatique vise à aider les pays les plus vulnérables à prévenir les catastrophes naturelles et à s’y préparer.
Source : IP-07-1352, www.europa.eu :