Rapport BRUNDTLAND
Résumé du Chapitre 7
Energie des choix pour l’environnement et le développement.
L’énergie est indispensable à la vie, or elle pose un sérieux problème, car obtenu de divers moyen, son processus de transformation est souvent polluant. L’énergie, de nos jours, provient de combustibles : pétrole, gaz, charbon, bois ou nucléaire ou d’autres sources primaires : solaire, éolienne, hydroélectricité. Cependant si certaines sont illimitées, d’autres ne le sont pas et ce sont paradoxalement les plus utilisées. La prise conscience a donc été générale sur le fait qu’il fallait mettre en place des mesures d’économie et d’optimisation de l’énergie.
La Commission a indiqué que « des choix » s’imposaient, mais qu’il fallait être « pleinement conscient que tout choix d’une stratégie énergétique entraîne dans son sillage une stratégie en matière d’environnement. ».
Différents facteurs doivent être pris en compte :
• L’approvisionnement énergétique doit satisfaire la croissance et doit donc suivre un rythme satisfaisant.
• Des économies et une « meilleure efficacité énergétique » doivent être mises en place pour réduire les pertes et les gaspillages.
• Chaque source d’énergie à des conséquences sur la santé dont il faut tenir compte.
• Chaque source d’énergie à des conséquences sur la biosphère dont il faut tenir compte.
L’accroissement de la demande d’énergie a eu des conséquences sur l’environnement. De plus ces augmentations ont demandé de forts investissements, pour les pays en développement (ceux connaissant la plus forte évolution en matière de demande énergétique). La Commission donne l’exemple d’une étude de la Banque mondiale, qui montre que pour la période 1980-1995, une augmentation annuelle de 4.1% de la consommation d’énergie demanderait un investissement annuel moyen de 130 milliards de dollars pour les seuls pays en développement. Pour satisfaire ces besoins il faudrait doubler les crédits accordés aux investissements énergétiques, tout en veillant à ce que ces changements d’affectations ne se fassent pas au détriment des politiques environnementales.
La Commission soulève quatre problèmes que ces changements soulèvent :
• Les modifications climatiques dues aux gaz à « effet de serre », généré par l’utilisation de combustibles fossiles.
• La pollution de l’air dans les villes et des zones industrielles.
• L’acidification du milieu
• Les risques d’accidents dans les réacteurs nucléaires et le problème de l’élimination de leurs déchets.
Le problème des combustibles fossiles :
Les prévisions d’organismes internationaux prévoient une stabilisation de la production de ressources pétrolifères au cours des premières décennies du 21e siècle, puis une baisse due à la réduction des approvisionnements et au relèvement des prix.
Pour le gaz naturel, les approvisionnements devraient durer plus de 200 ans et 3000 ans pour le charbon.
Mais ces trois combustibles ont des effets pervers :
1- réchauffement généralisé du climat,
2- pollution de l’air des villes,
3- acidification du milieu.
Les pays développés ont les moyens de lutter contre ces menaces, les pays en développement eux ne les ont pas. D’où un profond déséquilibre.
1- La maîtrise des changements climatiques.
« Si les tendances actuelles se poursuivent, la concentration de CO2 et d’autres gaz dans l’atmosphère équivaudrait à un doublement de CO2 par rapport aux niveaux d’avant l’ère industrielle ». La Commission alerte donc sur les problèmes que l’augmentation d’énergies productrices de CO2 engendrent.
En effet, le doublement de la consommation équivaudrait à une hausse de 1.5°C 140 cm
Nul ne peut prédire que les choses se passeront ainsi, seulement la Commission s’interroge : « quel degré de certitude faut-il aux gouvernements pour agir » ?
La Commission propose donc de façon préventive un plan d’action « en quatre volets » :
• la surveillance des phénomènes climatiques en évolution,
• la multiplication des recherches pour approfondir nos connaissances sur les origines, mécanismes et effets de ces phénomènes,
• la mise au point de politique internationales,
• l’adoption de stratégies pour minimiser les dégâts et affronter les modifications climatique.
Enfin la Commission précise que la combustion des énergies fossiles n’est pas la seule en cause dans l’émission de gaz à effet de serre, les chlorofluorocarbones ( utilisé dans les aérosols) sont également nocifs, et trouver des alternatives écologiques pourraient être une première façon d’agir pour la planète.
2- La réduction de la pollution atmosphérique urbaine et industrielle.
Les effets de l’activité industrielle et la pollution qu’elle engendre sont traités depuis la fin des années 60. Les gouvernements ont adopté des normes, des critères, des mesures de référence et des taux plafond. Mais en milieux urbains, le cumul de différents gaz, provenant de l’activité industrielle ou automobile multiplie les facteurs de pollution. Les pays développés, prennent en compte ces facteurs, la Commission les encourage à aider les pays en développement à en faire de même.
3- Les dommages causés par le transport à longue distance de la pollution atmosphérique.
La pollution atmosphérique ne touche pas que les centres urbains et industriels. En effet, « au cours de leur transport aérien, les oxydes de soufre et d‘azote, et les hydrocarbures volatiles se transforment en acide sulfurique, en acide nitrique, en sels d’ammonium et en ozone ». Ces gaz sont capturés par les nuages et retombent sous l’effet des pluies, à des centaines ou des milliers de kilomètres de leurs origines. Ces pluies, nommées pluies acides, s’attaquent à la végétation, polluent les sols et pénètrent les nappes phréatiques. Ces problèmes se manifestent surtout dans les pays développés, au Japon et dans les nouveaux pays industrialisés d’Asie ; d’Afrique et d’Amérique du Sud.
On connaît mal les effets des retombées acides, et le temps nécessaire au sol pour « se purifier » et se débarrasser de ces toxines.
Ainsi la Commission propose la mise en place d’un vaste programme de recherche, et l’établissement d’une carte des régions vulnérables, réactualisée chaque année pour comparer les dommages faits aux forêts et l’appauvrissement subit par les sols.
La question du nucléaire.
Le nucléaire est source de nombreux problèmes. Tout d’abord la prolifération des armes nucléaires constitue une menace pour la paix. Mais le nucléaire est également source d’une grande quantité d’énergie. Ainsi, pour que tous les peuples puissent profiter des avantages du nucléaire civil, les conventions de non prolifération imposent une séparation stricte et physique entre les installations de nucléaire à usage militaire et le reste.
Les coûts d’installation, d’entretien et de dépollution d’une centrale nucléaire sont très importants, et même si le nucléaire semble de prime abord « économique », la Commission enjoint les gouvernements à prendre en compte la totalité de ses coûts avant de choisir une politique énergétique.
De plus les centrales nucléaires peuvent avoir des accidents : Three Mile Island, Tchernobyl, et présentent un danger pour les personnes environnants, mais aussi pour tous les pays frontaliers. Tchernobyl a démontré que la pollution radioactive ne suivait ni les frontières, ni les accords internationaux.
Enfin le nucléaire pose un dernier problème, qui est celui de l’évacuation de ses déchets. La Commission estime que « ceux qui créent des déchets nucléaires » devraient en disposer « à l’intérieur de leurs propres frontières ou selon des accords internationaux très surveillés ».
Certains pays se sont détournés du nucléaire, d’autres comme la France continuent à utiliser ces technologies. Quoiqu’il en soit, et quelque soit le choix fait par chacune des Nations, la Commission recommande « de promouvoir l’amélioration de l’efficacité énergétique dans tous les secteurs et tous les programmes de recherche, développement et démonstration de nouvelles sources d’énergies sures et peu redoutables pour l’environnement.»
En ce qui concerne les sources d’énergies renouvelables, la Commission encourage fortement les pays développés et les autres à consacrer un budget conséquent à la recherche sur le développement des énergies renouvelables.
La part des énergies renouvelables a progressé de plus de 10% par an depuis la fin des années 70, mais elles ne pèsent pas encore de façon conséquente dans le budget énergétique du monde. Certaines pourtant se distinguent.
C’est le cas de l’énergie solaire, qui commence à prendre place dans les pays tropicaux ou naturellement ensoleillé, installée en complément d’un approvisionnement énergétique plus « traditionnel » elle permet d’accoutumer les mentalités.
L’énergie éolienne a également le vent en poupe : utilisée depuis des siècles, surtout pour le pompage de l’eau, elle est de plus en plus sollicité : en Californie ou en Scandinavie.
Ces sources d’énergie alternative ne sont pas des solutions miraculeuses, cependant la Commission mets en garde sur le fait que « les réactions du public ne sont pas toujours proportionnelles aux dommages encourus ».
Ces techniques nouvelles, moins polluantes sont coûteuses et seuls les pays développés y ont accès. C’est pourquoi la Commission estime que des partenariats doivent être développés pour encourager les pays pauvres à cesser de prélever comme source d’énergie, des ressources naturelles difficilement renouvelables.
De plus elle souligne que la dépendance des pays développés envers les pays de l’OPEP pour l’approvisionnement en produits pétrolifères devrait encourager tous les pays à trouver des alternatives.
Quoiqu’il en soit, elle soutient la variété des formes d’énergie qui « représente un ensemble de produits et services sur lequel reposent le bien être de tous et chacun, le développement durable des nations, la capacité des écosystèmes à soutenir la vie ». Il importe donc de trouver la meilleure combinaison des ressources, satisfaisant tous les besoins dans le respect de l’environnement.
Rédigé par Victoria CHERRIER